Ci-dessus, le jardin partagé, un havre de paix préservé. Crédits Photos : RT

Il existe un endroit au lycée sans béton ni asphalte, où un calme règne, où la nature garde ses droits, où parfois même il est possible d’entendre chanter des oiseaux. Et depuis quelque temps déjà c’est également un lieu où poussent diverses plantes, fleurs, herbes aromatiques, fruits et légumes. Cet endroit, qui semble merveilleux, est communément appelé jardin partagé. Après le départ de son ancienne présidente et un confinement de trois mois, le club environnement, qui gère cet espace de verdure, est passé sous la présidence de Lucie G. et d’Abel C., qui dévoilent au Pap’ les futurs projets pour promouvoir l’environnement au lycée.

Les plantes sortent de terre. crédits photo : RT

Qu’est-ce qu’exactement un jardin partagé ?

« Il s’agit d’ un espace naturel dédié et géré par les élèves de Pape Clément avec une superficie de 2800 m². Il convient aux élèves d’en prendre soin, de s’en occuper, de le faire vivre, à travers différents projets » explique le coprésident, avant de souligner que «

 « Tout élève du lycée peut s’engager au jardin.« 

ABEL C., coprésident du club environnement

Même si le club environnement gère le jardin, il faut savoir qu’il n’y a aucune interdiction pour les élèves d’y aller. Tout le monde peut y aller, tout le monde peut y travailler, et tout le monde peut y apporter ses idées.  Il y a beaucoup de projets. Certains aboutissent, d’autres non. On peut citer par exemple la labellisation LPO [ligue de protection des oiseaux, NDLR] qui va s’étendre à l’ensemble du lycée, ou, au contraire l’éco-pâturage [faire paître des moutons dans le jardin partagé, NDLR] qui n’a jamais pu se faire. » La coprésidente explique que « la présence d’animaux est soumise à des contraintes. On a éventuellement la possibilité de mettre une ruche en place, mais pour des questions de dangerosité et d’assurance, on ne peut pas s’en occuper. Il faudrait une collaboration avec un apiculteur. C’est donc assez délicat, surtout quand on pense à la problématique des vacances ». Abel souligne néanmoins le fait qu’« il ne faille pas se retenir sur les idées. Nous étudions tous les projets qui nous sont soumis, nous recherchons des financements. Nous avons en effet cette année un budget assez conséquent. Nous avons reçu 3000€ dont il nous reste une certaine somme. » Ce budget est partagé avec les écodélégués.

La serre du jardin pleine d’outils. crédits photo : RT

Un espace potager qui s’instaure petit à petit

« En ce qui concerne la vie du jardin, nous avons instauré un espace potager où l’on peut soi-même faire pousser des légumes. » indique le coprésident. « Nous avons déjà planté un bananier, des framboisiers, des artichauts, des fraises, de la menthe, du romarin. Le printemps arrivant, nous nous intéressons à la plantation de tomates, des poivrons, des pommes de terres, et pourquoi pas semer des graines de courges » complète la coprésidente.

Mais le club environnement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Un nouveau projet est actuellement mis en place, la création d’un potager en trou de serrure. 

« Un potager surélevé qui suit les principes de la permaculture », nous dit Lucie. « Nous mixons différents légumes, différentes espèces que l’on va toutes mettre dans ce potager, sans forcément qu’elles soient toutes collées aux autres. Au milieu il y a un compost qui permet aux vers de terre de circuler dans ce compost et de le répartir dans le reste. Ce potager est assez autonome en matière nutritive. Il ne manque plus que de la terre pour le remplir ». Il faut savoir que chaque mercredi, l’ensemble des déchets organiques de la cantine est composté dans le jardin partagé. Les plantes qui y poussent déjà bénéficient de cette ressource naturelle qui leur permet de s’épanouir.

« Nous devons surtout privilégier le travail auprès des espèces végétales. Au niveau animal cela se fait tout seul ! Le compost est rempli de vers de terre, de cloportes, de puces, de mille-pattes, des larves (et même une souris). »

Une activité enrichissante

« Il est très satisfaisant de voir l’effet que l’on peut apporter et de voir comment on peut aider », se réjouit Abel. « Concrètement, on se sent utile, on fait avancer les choses à notre échelle, et puis cela permet de promouvoir les gestes simples. Tout le monde peut dans son jardin instaurer un potager. On n’a pas besoin de place, on a juste besoin d’un peu de motivation. On a beaucoup de projets qui se mettent en place : on a beaucoup d’élèves motivés qui souvent, si on ne les trouve pas, c’est qu’on manque de communication. C’est grâce à des vecteurs d’information, comme le journal, que l’on peut promouvoir ce jardin, qui à mon sens, mériterait d’être plus valorisé, parce que c’est vraiment un espace dédié aux élèves. Il est temps que les élèves se l’approprient. C’est un espace inutilisé qui a pourtant un énorme potentiel. Nous avons une mare, une serre. Il ne manque plus que la motivation et des élèves pour y aller ».

Tout élève désireux de s’engager sera le bienvenu. En attendant, nous laissons à nos lecteurs le plaisir d’admirer la nature qui s’épanouit dans cet espace préservé, qui continuera son extension, pour, à sa manière, contribuer à la protection de la biodiversité.

Les minis serres du jardin. crédits photo : RT

« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »

Antoine de Saint-Exupéry

R.T

Le jardin partagé attend vos actions ! crédits photo : RT