Le club lecture se réunit tous les mardis midi au CDI.

Durant l’année scolaire 2021-2022, nous avons participé au club lecture du lycée et nous avons lu les livres sélectionnés pour le prix Folio lycéen. Le but de ce prix est de choisir son livre préféré parmi une sélection préétablie. Le jury est donc composé d’élèves lycéens qui votent pour leur livre préféré.

L’auteur du livre recevant le plus de votes reçoit une récompense. Les élèves volontaires peuvent, en plus du vote, écrire une lettre à leur auteur favori. Si la lettre est sélectionnée, l’élève en question recevra un prix (une sélection de livres Folio et des chèques lire). 

Crédits Photos J.D. pour le club photo.

Nous vous présentons la sélection de 2021-2022 :

– Astrid Éliard, La dernière fois que j’ai vu Adèle

Adèle est une jeune fille particulière, qui disparaît un soir. Dans ce livre, nous percevons la situation du point de vue de sa mère mais aussi d’autres personnages qui entouraient Adèle lorsqu’elle menait encore une vie normale. L’histoire se déroule au moment où ont eu lieu les attentats de Paris. Ainsi le livre nous donne un aperçu du monde moderne dans lequel tout s’enchaîne sans octroyer à chacun un moment de pause alors que des drames ne cessent de tomber. Par le point de vue de Marion, sa mère, nous comprenons combien il peut être difficile de vivre quand sa propre fille disparaît sans aucune explication.  

– Carole Fives, Tenir jusqu’à l’aube

Est-ce qu’être une mère fait que nous ne sommes plus une femme? Être parent signifie-t-il que notre vie n’est faite que pour combler nos enfants? 

C’est l’histoire d’une jeune mère célibataire, sans aucun appui, qui nous fait découvrir les dilemmes et la pression que la société porte sur les parents. Cette jeune mère qui veut seulement retrouver des moments à elle.

Cette histoire à été un vrai coup de cœur menant à une douce réflexion philosophique. Venez le lire et découvrez le revers de la médaille qu’est le fait d’être parent.

Bonne lecture !

Arthur H, Fugues

Quoi de mieux que s’évader pour pouvoir trouver son chemin. Fugues retrace l’histoire du chanteur Arthur H ainsi que celle de sa famille. Jeune, Arthur a fugué, tout comme sa mère à son âge. À travers ce récit qui nous fait voyager, Arthur H entame une réflexion sur la volonté de vouloir se détacher d’un monde qui ne nous correspond pas.

« Absent et effacé avec les adultes, sa sensibilité et ses idées originales ne pouvaient s’exprimer que dans leur cercle d’initiés. Nicole était intense, susceptible, moqueuse, dure à la tâche et naturellement chef de bande. Tous, sauf Annie, étaient des anarchistes en herbe, des adolescents blessés qui haïssaient la duplicité du système. » (p.40)

« Ma mère avait un amour profond pour son père mais cet amour était altéré par une absence de parole et d’échange. Un abîme culturel les séparait, ils n’étaient plus dans le même monde : ma mère était du futur, elle anticipait les secousses qui ébranlèrent les années soixante, tandis que son père était du passé, il était bloqué dans un monde uniforme où l’autorité n’était pas discutable. Les choses étaient comme elles étaient, on ne pouvait rien changer, il fallait courber l’échine. Cette déficience spatio-temporelle rendait toute communication quasi impossible.

Pourtant, ils se ressemblaient : tous les deux étaient des êtres blessés, susceptibles, à fleur de peau.

fUGUES, arthur H.

Mon grand-père était le deuxième d’une fratrie de paysans ouvriers, corpulents, grandes gueules. Lui seul était fluet, cultivé et sensible. À l’adolescence, il avait contracté une maladie rare des os qui l’avait isolé plusieurs années à Berck-Plage, dans un sanatorium pour pauvres. Coupé des siens, totalement immobile pendant plus d’un an, coincé dans un corset rigide, il en avait conçu une grande solitude, un intense sentiment de rejet et une belle intelligence, si différente de celle de son environnement. Il avait beaucoup lu, son esprit s’était ouvert à d’autres mondes. À son retour, il se savait éternellement différent, comme exclu de l’intérieur, et cette sensation lui insufflait une puissante tension intime qui ne le quitterait plus. » (pp. 81-82)

– Daniel Pennac, Mon frère

Mon frère est un roman autobiographique qui évoque l’histoire de Daniel Pennac, l’auteur du roman , qui raconte la mort tragique de son frère ainsi que son attachement et les moments partagés avec lui.

Ce roman est un enchâssement de deux récits : le texte rédigé par Daniel Pennac ainsi que l’œuvre de Herman Melville, Bartleby paru en 1853. 

– Joseph Ponthus, À la ligne

Découvrir la vie à l’usine, c’est ce qu’à fait Joseph de Ponthus lorsqu’il est, pour la première fois, employé par le biais d’une agence d’intérim dans une usine. Au cours des mois passés à voir défiler des crevettes sous ses yeux ; Joseph de Ponthus écrit.

« J’écris comme je pense sur ma ligne de production divaguant dans mes pensées seul déterminé 
J’écris comme je travaille
À la chaîne
À la ligne » (p. 17)

Après avoir travaillé dans une usine du secteur agroalimentaire, il travaille dans un second temps à l’abattoir.

« Pas de souci
Plus que quelques heures à pousser des carcasses 
Et dire au revoir
L’heure arrive
C’est fini
Certains viennent me voir pour me souhaiter une bonne continuation
La nouvelle a vite fait le tour des carcasses » (p.178)

Un livre qui permet une immersion totale dans la vie d’un intérimaire.. 


– Kazuki Sakuraba, La légende des filles rouges

Dans ce livre, nous découvrons comment se déroule la vie de trois femmes issues de trois générations d’une même famille et comment évolue leur environnement autour d’elles au Japon, à l’époque de la révolution industrielle. Ce livre présente leur histoire, celle de la famille Akakuchiba. Chacune de ces femmes a une grande place dans l’histoire familiale des Akakuchiba ; avec leurs caractères respectifs, chacune va influer sur le déroulement de l’histoire. 

Alliant fantastique et réalité, ce livre vous permettra de voyager à travers le temps et les cultures rien qu’un moment  tout en gardant en tête les questions sociétales qui sont encore d’actualité.

« Par conséquent, les écoles changèrent de nouveau. L’âge de la violence au grand jour alla sur sa fin, et fut remplacé par celui du harcèlement vicieux, dans lequel les enfants ciblaient ceux qui étaient plus faibles. De moins en moins montraient les crocs aux adultes, ils s’adonnaient maintenant au sinistre jeu de détruire l’esprit des autres enfants.

Soudain, Kodoku arrêta d’aller à l’école. Tatsu s’aperçut qu’il faisait semblant de partir le matin, mais revenait par le jardin et s’enfermait toute la journée dans sa chambre. Elle le gronda. Man’yo aussi réprimanda son fils. Il blêmit et s’effondra en larmes silencieuses. Il ne donna aucune explication, ni à sa mère ni à sa grand-mère, ni même à Namida, son grand frère. »  

« C’était une époque de solitude et de frustration pour les enfants qui avaient été cassés. »  

Bonne aventure ! Joyeuses lectures !

M.Z., E.S., R.F., A.L., avec la participation et le soutien de Mme Augé, professeure documentaliste