Extrait de l’affiche réalisée par le Centre Information sur les Droits des Femmes et des Familles CIDFF https://arretonslesviolences.gouv.fr

Le vendredi 8 octobre 2021 l’école d’ingénieurs Centrale Supelec a saisi la justice après une enquête interne, recensant au cours de l’année scolaire 2020-2021 plus de 150 faits de viols, d’agressions ou de harcèlements sexuels, dont une extrême majorité commis par des élèvessur ledu campus de l’école. Actualité suivie une semaine plus tard, vendredi 15 octobre 2021, par l’annonce gouvernementale de la mise en place d’un Plan national d’action contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche. 

Rappel des faits : en 2019, l’école de commerce HEC (L’École des Hautes Etudes Commerciales) était déjà touchée par le scandale, suivie par les Instituts d’Etude Politique (Réseau des écoles Science Po) l’an passé. C’est à présent au tour de Centrale Supélec d’être confrontée à la problématique des agressions et harcèlements sexuels sur sondu campus. La direction de l’école a transmis à la Procureure de la République d’Evry les résultats d’une enquête menée auprès des étudiants qui déclarent une centaine d’agressions sexuelles et de viols entre élèves lors de l’année 2020-2021. En 2021, l’actualité liée aux violences sexistes et sexuelles dans les grandes écoles a été très médiatisée. 

Une réalité qui a donc suscité une réaction rapide des autorités pour protéger les prochaines générations. Le Plan national d’action**contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherchemobilisera une enveloppe de 7 millions d’euros sur la période 2021-2025. Il a été construit autour de 4 axes principaux : un plan de formation et de sensibilisation massif, pour toute la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche, un renforcement des dispositifs de signalement et de leur fonctionnement, avec la mise en place de plusieurs points de signalement, une multiplication des moyens et des lieux d’écoute grâce à une mise en relation avec des structures nationales dans les prises en charges des victimes de violations de leurs droits, comme la FNCIDFF (Fédération Nationale des Centre Information sur les Droits des Femmes et des Familles) ou le numéro d’appel de signalement, le 3919.

La communication devrait être renforcée renforcée : prévenir, se sentir concerné, mieux connaître.  La valorisation de l’engagement des étudiantes et des étudiants, ainsi que des personnels

[synthèse] Plan national d’action 2021-2025 contre les violences sexistes et sexuelles dans l’ESR (octobre 2021) 

Dans le cadre de ce plan national, des actions sont maintenant en cours dans les structures du supérieur et dans des lycées. Le but recherché serait  de permettre la dénonciation des violences par  des étudiants et les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le plan se présente sous la forme d’une campagne d’information pour aider les étudiants à trouver une écoute ou être accompagnés et renseignés gratuitement par un CIDFF (Les Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles).

Il existe néanmoins des outils de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles à l’École. Comme par exemple les actions mises en place par le Centre Hubertine Auclert qui lançait en octobre 2020  une campagne de sensibilisation et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en direction des adolescents de  15 à18 ans.

Au lycée Pape Clément, la liste des projets en cours contient la proposition d’une intervention sur la vie sexuelle et affective dans les classes d’un niveau cible, faite par des professionnels de santé. Mais le projet est justement toujours en phase de validation, à suivre…

L.K.

[synthèse] Plan national d’action 2021-2025 contre les violences sexistes et sexuelles dans l’ESR (octobre 2021) (source)

https://eduscol.education.fr › focus-prevention-des-violences sexistes et sexuelles à l’Ecole