Rénovation, préfabriqués, plonge… Le lycée est en perpétuelle évolution. M. Butin, responsable des personnels au sein de l’établissement, fait le point sur les prochains changements. Interview. 

Le Pap’: Quel intérêt de tels travaux ? 

M. BUTIN: Les projets suivent un ordre de priorité qui est établi fatalement. Là en l’occurence notre plonge, la machine, était vraiment obsolète : elle avait plus de vingt ans ! Et puis les locaux étaient vraiment exigus.

C’est une volonté du président de région, M. Rousset, qui souhaite lutter contre les troubles musculo-squelettiques (troubles fréquents chez des travailleurs aux tâches physiques répétitives). En effet, la machine est entièrement automatisée. Le plateau rentre tel quel, et ressort dans des bacs rangés. Toute action humaine répétitive du tri des différents composants d’un plateau est supprimée. Ce devrait être une nette amélioration pour le travail des agents. 

L.P. : Ce chantier était donc prioritaire. Mais depuis quand en était-il question ? 

M.B. : Moi je suis arrivé en 2013 dans l’établissement. On a alors lancé une étude du fonctionnement de la plonge. La Région a fait venir un technicien qui a audité les personnels et qui est resté une ou deux journées pour évaluer les besoins et la situation. Il a été conclu alors qu’une restructuration avec de nouveaux locaux, et un renouvellement total du matériel étaient nécessaires. Les choses se sont alors lancées. Un budget a été débloqué pour un bureau d’étude, qui présente plusieurs projets dont un seul sera choisi. Plusieurs cabinets d’architectes sont contactés, à l’occasion d’un appel d’offres. Donc ça prend énormément de temps, et ça nécessite aussi des budgets pour payer les études ! 2020 est l’aboutissement de cinq-sept ans de travail sur le projet de la plonge.

L.P. : La plonge devait être livrée pour la rentrée de septembre, et elle ne le sera finalement que mi-décembre. Pourquoi un tel retard ? 

M.B. : Le covid ! L’arrêt des travaux, et puis comme tout chantier les différents aléas qu’on rencontre lorsqu’on construit un nouveau bâtiment près d’anciens bâtiments. Il a fallu dévier des réseaux souterrains etc… Néanmoins, il faut dire qu’on n’a pas eu trop de soucis avec ce chantier. 

L.P: La machine a une capacité de combien de couverts par jour ? 

M.B. : Environ 2000 à 2500 couverts.

La plonge peut nettoyer entre 2000 et 2500 couverts par jour

M. butin

On fait environ 1000 couverts par jour. C’est une situation très confortable car la capacité est nettement supérieure à l’actuelle demande. Mais on note ces dernières années une augmentation significative du nombre d’élèves et du nombre de demi-pensionnaires. 

L.P. : Les bâtiments C et F datent de la construction de l’établissement. A quand une restructuration ? 

M.B. : Pour le bâtiment C, la restructuration totale va commencer dans les prochaines semaines. Le chantier se découpe en plusieurs tranches, pour permettre une continuité du service du lycée. Les fenêtres et les façades seront refaites et changées en premier. La deuxième phase qui concerne l’intérieur débutera elle dans la foulée. Cela suit une logique ! On ne va pas rénover intégralement l’intérieur pour finalement tout casser pour changer les menuiseries des fenêtres ! La toiture a déjà été refaite. Pour le calendrier, je sais que les travaux extérieurs, c’est imminent. Mais concernant les travaux intérieurs, je ne sais pas quand. Les salles seront délocalisées dans des préfas lors de la deuxième phase. Les travaux se dérouleront le plus possible lors des vacances. Concernant le bâtiment F, rien n’est prévu à ma connaissance. 

Rien n’est prévu pour le bâtiment F à ma connaissance

M. butin

L.P. : Au lycée, il y a aujourd’hui un peu moins de 1600 élèves, en 2024, ce chiffre pourrait atteindre 2000 élèves selon certaines projections de la Région. La construction d’un nouveau bâtiment est-elle envisagée ? 

M. B. : Oui, alors en fait on est au stade de l’étude de projet, c’est-à-dire qu’on étudie les besoins pour savoir s’ il existe un réel besoin. Mais la construction d’un nouveau bâtiment est probable. On a cependant de nombreux problèmes par rapport à la faisabilité d’un tel chantier, notamment pour l’accès, donc on est encore très loin du début d’un chantier. Tout comme en cas de rénovation du bâtiment F, qui une nouvelle fois, n’est pas programmée à ma connaissance. 

L.P. : De tels changements vont fortement impacter la vie des élèves, des enseignants, des agents, etc… au sein de l’établissement. Des réunions de concertations pour les travaux à venir, que ce soit le bâtiment C, ou l’éventuel nouveau bâtiment, sont-elles prévues avec les représentants des élèves, etc…  ? 

M. B. : Oui, les premières commencent dès décembre, avec la direction, avec les enseignants, les représentants des élèves, la vie scolaire. Ces concertations sont déjà prévues. 

L.P. : Concernant les préfabriqués permanents derrière le lycée, quel avenir pour ces structures? 

M.B. : Les préfas sont arrivés l’année dernière pour pallier la fermeture de quatre salles du bâtiment D. Elles ont été récupérées cette année, mais deux préfabriqués sont restés pour augmenter la capacité de l’établissement, car on manque de place. 

T. Q.