Monument “NEWBORN” à Pristina, par Arild Vågen.
Le Kosovo, qui n’a qu’une dizaine d’années, est le plus petit des pays des Balkans avec ses 10 887 km². Il a eu et a toujours une histoire assez compliquée, il a d’abord été sous la domination serbe en 1912, puis yougoslave en 1918. Le Kosovo continue toujours de se battre pour son indépendance récemment obtenue.
Dans les faits, il la proclame le 17 février 2008, après des années de guerre et un crime contre l’humanité perpétré par les serbes, contre les albanais kosovares (15 000 morts) et une intervention de l’OTAN pour calmer les combats. Mais cette indépendance n’est pas reconnue dans le monde entier, beaucoup de pays la nient toujours, entre autres la Russie, la Chine et la Serbie qui l’empêchent même de rentrer à l’ONU.
Nous trouvons dans la capitale Pristina, un monument « NEW BORN » construit le jour même de l’indépendance symbolisant la nouvelle ère dans laquelle entrait le Kosovo. Depuis 2013, ce monument commémoratif s’est vu changer son apparence un bon nombre de fois. Les lettres formant le mot « NEW BORN » ont d’abord été ornées des drapeaux des pays qui avaient reconnu son indépendance, puis par un treillis militaire ou des barbelés… et le plus récent un assemblage de mots visant à montrer l’engagement dans la lutte pour le climat. Certes son aspect change, mais la signification de cet édifice, qui est un lieu d’expression, reste inchangée à travers les années.
De par ses origines ottomanes ce pays est multi-culturel avec une majorité d’albanais musulmans mais aussi des chrétiens. Les deux langues officielles de ce pays sont l’albanais et le serbe mais nous trouvons d’autres langues telles que le turc, le bosnien ou même le romani.
Dans le domaine du sport, ce jeune pays a reçu sa première médaille d‘or lors des JO de 2016 grâce à la judokate Majlinda Kelmendi. Cette même année le Kosovo adhéra à l‘UEFA (Union des associations européennes de football) et à la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) et fit son premier match lors duquel son premier but fut marqué.
Cette république parlementaire a, depuis février, une nouvelle présidente : Vjosa Osmani. Elle succède à Hashim Thaçi qui avait permis au Kosovo de devenir indépendant. Ses principales missions sont de faire avancer le pays et le sortir de sa crise de l‘emploi. Effectivement un tiers de la population est au chômage, ce qui entraîne un grand départ vers la Suisse et l‘Allemagne de la part des jeunes qui sont à la recherche d‘une vie meilleure. Il faut aussi savoir que le Kosovo subit une pénurie de médecins depuis un certain nombre d‘années ce qui oblige les habitants à aller se faire soigner dans les pays voisins.
Une réconciliation entre la Serbie et le Kosovo serait peut-être à voir venir car la Serbie a elle aussi élu une nouvelle présidente progressiste. Peut-être que ces deux femmes pourraient s’entendre et enterrer la hache de guerre.
S.R.N.