Après avoir interviewé la police municipale, nous avons eu la chance de poser nos questions à M. Viguié, responsable de communication à la police nationale, qui nous a éclairés sur le travail dans le milieu policier, les liens entre la police et les médias, … le tout d’une voix unanimement jugée très “radiophonique” par la rédaction.
Travailler dans la police
Comme M. Viguié nous l’a expliqué, c’est un métier très divers ! On peut facilement changer de secteur, même si certains domaines très spécifiques (brigade canine, police judiciaire, …) nécessitent une formation supplémentaire. Notre interlocuteur par exemple, a passé plus de 20 ans dans la police et nous a raconté son “parcours éclectique” : après avoir été en charge d’un arrondissement puis d’un secteur à Paris, M. Viguié a travaillé dans la BAC [brigade anti-criminalité], dans la brigade VTT et d’autres services spécialisés. Il est ensuite revenu à Bordeaux, où il est maintenant chargé de communication, “une des portes d’entrée du public vers la police”. Le choix du lieu d’exercice se fait d’abord sur concours, avec une affectation à Paris la plupart du temps, mais il est possible de demander des mutations ensuite.
Et comme il le souligne, la police est avant tout un métier humain, où l’on est obligé de faire attention aux autres et de faire preuve d’empathie.
“L’humain est au centre de tout”
L’émotion fait aussi partie intégrante du travail dans la police.
C’est pourquoi les policier.è.s bénéficient d’un soutien psychologique s’ils en font la demande, avec un numéro au commissariat disponible 24h/24.
La police et les médias
Sans surprise, la police a des liens très étroits avec les médias, en particulier les médias locaux… pour de bonnes raisons !
Entre les médias et la police, c’est “vraiment un échange” qui se crée : d’une part, il s’agit d’aider les gens, mais aussi d’informer la société que la police a aidé !
Et quid de la médiatisation de certains faits divers ?
Le rôle de la police est à la fois de faire avancer les dossiers le plus rapidement possible, et de protéger les victimes : c’est pourquoi les informations qui sont communiquées sont limitées, pour faciliter le travail des enquêteurs. Ces informations doivent se limiter au factuel, c’est seulement au moment de l’éventuelle audience que tous les éléments de l’enquête deviennent publics.
Un métier en évolution
Face à l’omniprésence de l’image et aux nouvelles formes de menace, comment s’adapte la police ?
En ce qui concerne les fausses plaintes, malintentionnées ou non, elles nuisent au travail de la police…
Quand ces fausses déclarations engendrent beaucoup de préjudices, comme dans le cas de fausses alertes à la bombe, une enquête est effectuée pour remonter à la source de la personne malveillante et faire des poursuites.