Les élèves sur scène. Crédits Photos : T.Q.
Mercredi 26 mai. Il est 19h45 quand un tonnerre d’applaudissements envahit la salle du Galet. Aboutissement d’une année scolaire, le spectacle proposé cette année a séduit le public, composé d’une centaine de personnes, le maximum autorisé par les consignes sanitaires. A cette occasion, le Pap’ s’est glissé dans la salle. Récit.
Des élèves surmotivés
18h30. C’est l’effervescence dans la salle du Galet. On court, on chante, on relit son texte une dernière fois ou encore on mange brièvement un sandwich. Les comédiens sortent à peine d’une longue après-midi de répétition, l’occasion de régler les derniers détails… Dans moins d’une demie-heure, le public sera dans la salle.
« Il y a vraiment le trac », confie Macy, une comédienne de terminale. « Ce soir on présente le travail d’une année particulière, mais surtout c’est un peu un geste « politique » car on fait partie des premiers spectacles publics de théâtre depuis la crise du Covid ! ». Un spectacle symbole donc, symbole d’un théâtre qui n’est pas mort et qui trépigne d’impatience de pouvoir de nouveau faire rire et pleurer…
« C’était la première fois qu’on filait le spectacle en entier cet après-midi ! » ajoute Joy, une comédienne de première. « Ma plus grosse peur, ce serait d’oublier vraiment une partie de mon texte ! Parce que là vraiment, je ne sais pas trop comment faire (rires) ! ».
« Grandir » comme fil rouge du spectacle
S’alignant sur les programmes de terminale, l’option théâtre a préparé un spectacle autour du thème « GénérationS ». « On a donc travaillé sur le thème « grandir » en regroupant des textes principalement contemporains pour illustrer cette thématique », explique Florence Néault, enseignante de théâtre au lycée, qui travaille en binôme avec Stanislas Gauthier. « Et je passe une bonne partie de l’été à lire et découper des textes ! ».
Le spectacle a donc retracé l’évolution des enfants vers l’adolescence et l’âge adulte, et en s’arrêtant régulièrement sur les relations bien souvent houleuses avec les parents. Les premières fois, les disputes, le départ de la maison… Autant de thèmes multiples mais proches de chacun, car ce ne sont là que des scènes de notre vie qui sont mises en lumière.
Un spectacle marqué par le coronavirus
Malgré les efforts, l’année de théâtre a été très complexe à réaliser. L’alternance et le confinement en sont notamment responsables mais pas que. « L’effet covid ne nous a pas épargné, soupire Florence Néault. Le groupe de seconde ne se compose que d’une quinzaine d’élèves au lieu de la quarantaine habituelle ! Mais je crois que c’est aussi le masque qui nous a vraiment contraints dans beaucoup de choses ! On invite les élèves comédiens à extérioriser leurs sentiments, mais ce masque produit l’effet inverse : ça nous « rentre vers l’intérieur » en quelque sorte et ça limite beaucoup ! ».
L’option a cependant su s’adapter pleinement, en se passant de décor et d’une scénographie véritablement travaillée pour se consacrer au jeu des comédiens, produisant un spectacle brillamment réussi en partenariat avec l’AMGC.
Une réussite collective
« C’était bien ! Des textes d’une vérité incroyable ! Ca m’a vraiment plu ! Lance une spectatrice après le spectacle. « On voyait le gros travail de préparation ! J’ai été enchanté ! Et ce malgré le masque donc bravo ! » ajoute son mari.
Un spectacle perçu comme court certes mais cela n’a pas été considéré comme un problème : peu s’en sont aperçus tant les scènes s’enchaînaient de manière fluide. Une grande variété dans les textes a aussi permis à chacun de trouver son compte dans la soirée. Mais c’est aussi et enfin grâce au grand travail des comédiens. Si la génération de terminales qui s’en va a marqué les esprits, chacun s’accorde à dire que les nouveaux arrivants de seconde sont plus que prometteurs. Un spectacle dont on ressort grandi donc, et des comédiens à suivre l’an prochain…
T.Q.