Le projet d’une clean walk visant à sensibiliser à la pollution des déchets plastiques va se dérouler au lycée avant les vacances de février.
Une clean walk pour février
Le projet d’une clean walk est en train de voir le jour à Pape Clément. Il s’agit d’une promenade ayant pour but de ramasser les déchets trouvés en chemin. Ce projet est monté par plusieurs membres du CVL et des éco-délégués et devrait se dérouler la dernière semaine avant les vacances de février, vendredi 5 février dans l’après-midi, entre 14h et 17h. Les élèves volontaires se rendraient alors à un « stand », où ils recevront le matériel nécessaire, et l’identification des limites de la zone à nettoyer autour du lycée. La clean walk a pour but principal de sensibiliser à la pollution des déchets plastiques.
La pollution des déchets plastiques : une menace environnementale… et sanitaire.
Cette pollution est avant tout connue pour son impact négatif sur l’environnement. Et pour cause, les matières plastiques prennent plus de quatre siècles pour se dégrader et contaminent ainsi toute la chaîne :
1.4 Million d’oiseaux et 14000 mammifères marins sont morts cette année à cause de l’ingestion de plastique. Des quantités astronomiques de ce matériau sont retrouvées dans des cadavres échoués d’animaux marins. Aujourd’hui, 150 millions de tonnes de plastiques se trouvent dans les océans, créant ce qui est communément appelé: le septième continent. Cet amas de déchets plastiques en rassemble près de 7 millions de tonnes, et occupe une surface de 1.6 million de km2, soit trois fois la taille de la France (source : le Monde).
Et si cette problématique est inquiétante pour l’environnement, elle l’est tout autant pour notre santé. Par l’intermédiaire des substances chimiques qu’ils contiennent, les déchets plastiques peuvent être source de perturbateurs endocriniens ou de polluants organiques persistants. Le plastique n’en reste pas moins le troisième matériau le plus fabriqué du monde.
900 000 tonnes de déchets plastiques enfouies chaque année en France.
Chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle rempli de déchets plastiques se déverse dans l’océan. Ces chiffres de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) sont alarmants, et pourtant pas prêts de diminuer. Depuis plusieurs années, on assiste à un véritable boom de la production mondiale de plastique, lié aux plastiques à usage unique. Depuis les années 1950, 56% des plastiques produits ont été fabriqués depuis 2000. De plus, 438 millions de tonnes de plastiques ont été produites en 2018, or selon les prévisions des scientifiques, ce chiffre devrait doubler d’ici 2050.
Le recyclage, véritable solution ?
Pour la plupart des spécialistes, le recyclage infini est impossible, et l’économie circulaire à terme ne répond pas à l’urgence de la situation. Le véritable problème n’est plus de recycler nos déchets mais de limiter au maximum leur apparition : 81% des plastiques produits deviennent des déchets à la fin de l’année. Or sur les 8.5 milliards de tonnes de plastique produites chaque année, seulement 9% sont recyclées à l’échelle mondiale.
Le recyclage présente aussi de nombreux soucis, comme l’absence de rentabilité, le fait que tous les plastiques ne sont pas recyclables, ou encore dans certains cas une transformation interdite du fait de la présence de substances dangereuses dans certains plastiques.
Un engagement politique timide
Le programme de 2016 d’Emmanuel Macron, fixe un objectif de 100% des déchets plastiques recyclés en France d’ici 2025. Un objectif qui semble fortement improbable à atteindre, puisque aujourd’hui la France ne recycle que 25% de ses déchets plastiques. Mais depuis, plusieurs projets de lois ont été adoptés, comme l’interdiction des sacs de caisse à usage unique, ou l’interdiction du conditionnement des fruits et légumes dans des sacs plastiques. On remarque aussi la disparition des pailles ou spatules en plastique dans les grandes surfaces. Le changement a commencé, aux citoyens de prendre le relai.
L.K.
Crédits photo : wikipedia