Embarquons pour une petite mise au point, sur cette course en solitaire mythique autour du globe, sans escale ni assistance.
Petit point historique et géographique :
1989. C’est cette année que commence la première édition de cette course autour du monde. L’idée paraît assez folle à l’époque et se place dans la continuité du Golden Globe Challenge. C’est donc à l’initiative de Philippe Jeantot, un navigateur et Philippe de Villiers, à ce moment Président du Conseil Général de la Vendée que cette course prend vie. Depuis cette année-là, la course se renouvelle tous les 4 ans. Les marins se sont élancés le 8 novembre 2020 et les premiers sont arrivés le 27 janvier 2021.
Le départ se fait aux Sables d’Olonnes. Cette ville vendéenne, qui compte près de 45 000 habitants, est très fière de cette course qui est son événement phare.
Les skippers prennent ensuite la direction du sud, jusqu’au Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud et partent à l’est après la pointe. Ils continuent jusqu’au Cap Leeuwin en Australie, puis, après le cap Horn au Chili, remontent toute l’Amérique du Sud avant de se diriger vers l’Europe et de retourner à leur point de départ. Cela leur fait un total de 3 caps et de 44 996,2 kilomètres.
Cette course est loin d’être facile. En plus des problèmes de démâtages, d’autres problèmes techniques, ou encore un ofni (objet flottant non identifié), les skippers doivent faire très attention aux 40ème rugissants, et 50ème hurlants, qui sont deux bandes entre le 40ème et 60ème parallèles. Ces deux zones près de l’Antarctique, sont constamment en proie à des vents violents et des vagues pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de haut.
Petit point sur les arrivés :
Malgré des règles strictes, certains skippers qui n’ont pas d’autres choix que de demander de l’assistance peuvent tout de même décider de finir la course sans rentrer dans le classement. C’est le cas par exemple d’ Isabelle Joschke (MACSF) qui est arrivée le mercredi 24 février et de Samantha Davies (INITIATIVES-COEUR) qui est arrivée le vendredi 26 février.
Le vainqueur de cette édition est Yannick Bestaven (Maître CoQ IV). Ce français, né à St-Nazaire en 1972 est arrivé après 80 jours 3 heures 44 minutes et 46 secondes. N’étant pas arrivé aux Sables d’Olonnes le premier, sa victoire est due à un décompte, de la part des juges, de 10 h et 15 minutes sur son temps total, pour avoir aidé Kevin Escoffier qui a eu de gros problème vers le Cap. Cette compensation de temps est commune, Boris Herrmann (SEAEXPLORER – YACHT CLUB DE MONACO) et Jean Le Cam (Yes We Cam!) en ont aussi bénéficié. Son nouveau temps lui a donc permis de passer devant Charlie Dalin (APIVIA), qui est donc deuxième . C’est aussi une revanche sur la course, à laquelle il avait déjà participé en 2008 mais qu’il n’avait pas pu finir suite au démâtage de son monocoque.
Au jour de la rédaction de cet article, tous les skippers ne sont pas encore arrivés. Nous attendons toujours les skippers Alexia Barrier (TSE – 4MYPLANET) et Ari Huusela (STARK), qui sont toujours en lice.
S.N.R.
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