Ces dernières années la musique Kpop connaît un fort essor à l’échelle internationale. On appelle même ce succès fulgurant le « hallyu » (la « vague » en coréen). Actuellement beaucoup de ceux de la jeune génération (de l’adolescence jusqu’à 25-30 ans), écoutent ce genre musical originaire de la Corée du Sud. On connait tous deux ou trois morceaux connus de groupes de Kpop : les plus connus étant ceux des Black Pink ou des BTS avec ses morceaux Dynamite, Butter, ou Do it like that. Ces groupes se sont rapidement entourés d’un fan club mondial…Mais même si la Kpop a grandement remporté l’adhésion du grand public son industrie commence à être pointée du doigt et certains fans se sentent même de boycotter cette musique.

La Kpop est de plus en plus dépeinte comme trop commerciale et superficielle. C’est une industrie au fur et à mesure désignée comme oppressante notamment vis-à-vis des stars qui sont considérées comme des idoles particulièrement par le public coréen. Une pression sévère sur ces Idols exercée par les agences, les maisons de disques mais aussi par les fans est dénoncée par des journalistes de la presse étrangère, certains admirateurs de cette musique, et même les conséquences gravissimes sur les artistes en témoignent. 

Cette pression abusive leur est mise dès leur admission en tant que « trainee ». Le « training » est un contrat strict qui permet aux amateurs, apprentis chanteurs et danseurs de devenir des Idols. A partir du moment où les intéressés ont signé le contrat leur vie est encadrée par les agences et le public. Ce qui est reproché c’est que dès leur statut de « trainee », il y aurait une restriction abusive de leur liberté. Dès que les stars sont repérées par les agences de talents, leur entraînement est très intense. Leur vie est contrôlée, leur vie sociale est scrutée et souvent commentée par les fans. Elles doivent suivre un régime particulier en plus des cours de chant et de danse qui leur sont demandés de suivre tous les jours après l’école car les stars sont autant jugées sur leur mode de vie, qui se doit d’être exemplaire, que sur leurs qualités d’artistes, ce qui renforce la compétition entre elles car elles doivent respecter toutes ces conditions pour pouvoir accéder à la réussite sans être critiquées. De plus, les stars se doivent de partager un maximum de leur vie privée pour répondre aux attentes du public. Les « trainees » sont également testées tous les mois, évaluées et jugées sur leurs capacités physiques et psychologiques : ces tests permettent aux recruteurs de savoir si elles seront aptes à continuer leur carrière. Si elles échouent, les « trainees » doivent rembourser l’argent que leurs agences avaient investi dans la poursuite de leur ascension.

L’addition des exigences imposées et du cyberharcèlement a de lourdes conséquences puisqu’elles provoquent des problèmes de santé mentale chez les artistes comme de la dépression, voire des suicides comme ceux de Cha In-ha, Goo Hara ou Sully. Ces artistes étaient âgés d’une vingtaine d’années et ils avaient commencé très jeunes en tant que « trainee ». C’est le cas de Sully qui avait commencé à l’âge de 11 ans en 2009 dans le groupe f(x). Jung Yoon-Suk a d’ailleurs réalisé un film sur elle et son groupe appelé BIFF. Sully s’est donné la mort à la suite d’une vague de harcèlement à caractère misogyne sur les réseaux sociaux à son égard, parce qu’elle avait posté une photo d’elle montrant ses revendications féministes.

Sources : 

https://www.konbini.com/popculture/cyber-harcelement-contrats-abusifs-dessous-k-pop

https://www.liberation.fr/planete/2019/12/12/coree-du-sud-des-suicides-en-serie-chez-les-stars-de-la-k-pop_1768810/https://altselection.com/dpr-ian-revele-les-horreurs-quil-a-vecues-dans-lindustrie-de-k-pop/

https://altselection.com/dpr-ian-revele-les-horreurs-quil-a-vecues-dans-lindustrie-de-k-pop